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04.05.2015
La mascotte et le trophée sont signés Annouck Dupont, crédit photos - Vincent Lappartient
Entrez ! Il y a là le Chat Botté, Lady Craft, le Petit Chaperon Rouge, Carotte râpée et les bébés : Danseur, Tchatcheur, Lune, Farceur ou Questionneur et bien sur les 3 petits cochons… Il y a là un monde d’enfants terribles, un petit peuple imaginé par une fée créatrice, Annouck Dupont, sculpteur belge, qui nous offre son rêve en partage.
Alors oui, l’inspiration d’Annouck Dupont provient des enfants et de leurs dessins. Elle veut transcrire leur spontanéité, la façon qu’ils ont de brouiller les proportions avec naïveté, elle veut rendre l’expression pure, le premier jet. C’est une manière pour elle de s’affranchir des codes, de casser l’académisme de ses débuts, de décaler son style. Annouck Dupont sculpte le mouvement expressif, le langage exaltant et généreux de l’enfant qui dit, bouche et paume ouverte vers le ciel dans une posture quasi mystique, « encore ! ».
Le sculpteur narre son conte de fées, celui d’une mère, mi-femme mi-alien, super héroïne entre Blanche Neige et Elastigirl, plus grande, plus forte qui couve ses enfants, les piliers magiques de notre humanité. […] De toute sa force Annouck va puiser dans l’enfance pour nous offrir cette essence rare, ce cœur combattant qui nous quitte en grandissant. Regarder ses œuvres, c’est revoir l’enfant que l’on était, qui tenait le monde entre ses mains. Et c’est peut-être pour nous tendre ce miroir étincelant qu’elle utilise si souvent le bronze poli et la résine, pour que dans les contours lissés de ces corps balbutiants nous puissions nous y retrouver, enfant terrible, maître du monde qui sacrait sa mère Reine des Univers. Elle vient d’ailleurs Annouck Dupont.
Annouck Dupont : « Pour l’Amicale du Gras j’ai voulu symboliser pour les trophées trois BB cochonnes patriotiques qui soient espiègles, expressives, belles à regarder, scintillantes, patriotiques : made in France. Je suis partie d’un dessin puis j’ai modelé une glaise d’argile avec de petits tétons transformés en simples boutons pour l’humaniser, avec aux pattes de vraies baskets, ce sont celles de ma fille Nell lorsqu’elle était bébé, pour le côté attendrissant. Je sculpte la forme en 3D, j’ai cette chance inouïe dans mes mains. De la glaise sort l’empreinte d’un creux perdu, une réplique à l’identique appelé le plâtre. Il sera poncé et reponcé ad vitam æternam de ce minutieux travail en quête de perfection on remoule soit un bronze ou une résine pour en faire des tirages. L’œuvre est ensuite peinte. J’ai voulu pour Jeanne-Marcelle, un rouge caldium métallisé pour donner de la profondeur à la couleur donné par le métal.